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Le portrait d'un dandy controversé, à la fois chroniqueur, concepteur de costumes pour le cinéma, photographe de mode et de portrait,.
Le controversé Cecil Beaton était un artiste aux mutiples talents : chroniqueur, photographe de mode et de portrait, scénographe, concepteur de costumes pour le cinéma («My Fair Lady» et «Gigi») et le théâtre. Fasciné par le glamour et la haute société, il a commencé sa carrière dans les années 1920 en tant que photographe pour le magazine Vogue. Ses modèles ? Les "bright young things" (les jeunes aristocrates anglais), les stars hollywoodiennes et la famille royale britannique. Ses amis le décrivent comme quelqu'un de complexe, qui donne son amour rapidement et déteste tout aussi vite...
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"Photographe de mode et de guerre, illustrateur et chroniqueur, décorateur pour le cinéma (My Fair Lady, Gigi) et le théâtre : entre ses mi
"Photographe de mode et de guerre, illustrateur et chroniqueur, décorateur pour le cinéma (My Fair Lady, Gigi) et le théâtre : entre ses mille vies, le Britannique Cecil Beaton, mort en 1980, n’a pas choisi. Mais son regard, lui, est resté le même d’un bout à l’autre de sa carrière : élégant, excentrique, curieux et néanmoins toujours à distance du monde qu’il observait et photographiait. Love, Cecil (Beaton), de Lisa Immordino Vreeland permet de saisir toute l’ampleur de ce personnage semblant tout droit sorti de l’univers proustien, et immense artiste. Archives, témoignages, voix off : si le film semble obéir à la grammaire très conventionnelle du documentaire « à l’américaine », Immordino Vreeland a toutefois la bonne idée de laisser la plus grande place aux œuvres de Beaton. Ainsi Love, Cecil (Beaton) se regarde moins qu’il ne se contemple.
Né en 1904 dans une famille très aisée, Cecil Beaton découvre la photographie à l’âge de 12 ans. Il prend pour sujet sa famille avant d’intégrer le petit noyau des Bright Young Things, un groupe de jeunes aristocrates oisifs et hédonistes qu’il photographie dans des mises en scène extravagantes. Déjà tout le style Beaton est là : le cadre est envisagé comme une parenthèse hors monde, un paradis artificiel que le jeune photographe crée avec ce qu’il a sous la main : papier aluminium, tissus, costumes, cellophane, ballons, tulle. Plus tard, même lorsqu’il travaille en temps de guerre pour le ministère de l’information britannique, Beaton parvient à extraire encore des images hyperstylisées qui, loin de masquer la tragédie du sujet, la révèlent.
La véritable pertinence de Love, Cecil (Beaton) est de se penser comme une sorte d’exposition en mouvement. Le plus novice des spectateurs sortira avec la conviction qu’il connaît sur le bout des doigts le travail et la vie de Beaton : de ses amours platoniques à ses erreurs de parcours, jusqu’à ses pensées les plus personnelles, qu’il a livrées dans la longue série de ses journaux intimes aujourd’hui publiés. L’homme traversa le XXe siècle en témoin, autant fasciné par le vieux monde (il devient photographe officiel de la reine Elizabeth II) que par le nouveau (David Hockney, la Factory), par Hollywood que par les conflits mondiaux : sa curiosité insatiable lui permet de survivre à toutes les modes et de traverser tous les mondes avec la même aisance.
De ses portraits de Garbo à sa célèbre photo d’une enfant sur son lit d’hôpital après le Blitz, qui alerta l’opinion de l’époque, le regard de Beaton mêle distance et empathie, vérité et stylisation. Preuve de sa réussite, Love, Cecil (Beaton) nous permet finalement d’accéder à la vérité des grands photographes : en photographiant les autres, Beaton a livré en creux un splendide autoportrait."
"Love, Cecil s’ouvre et se termine sur l’éclectisme d’un homme qui ne savait pas choisir. Enfant, il connaissait déjà sa vocation de photog
"Love, Cecil s’ouvre et se termine sur l’éclectisme d’un homme qui ne savait pas choisir. Enfant, il connaissait déjà sa vocation de photographe. Il ne cessera pourtant de multiplier les activités connexes qui montreront son goût pour l’image et pour l’histoire qu’elle raconte.
D’abord photographe de mode et portraitiste, Cecil Beaton travaille durant les années vingt pour l’édition américaine et britannique de Vogue. Un dessin de mauvais goût signe son renvoi : en y glissant le mot « youpin », il s’attire les foudres de la société et de ses amis juifs. Tiraillé entre sa soif de scandale, de prestige, et son désir de réaliser une œuvre significative pour l’humanité, il immortalisera ensuite tour à tour la reine Élisabeth, les stars d’Hollywood et les dégâts causés par la Seconde Guerre mondiale comme photographe documentaire. Il mettra également son talent au service du monde du ballet, deviendra le directeur artistique de plusieurs films (Gigi de Vincente Minnelli, My Fair Lady de George Cukor). Ses amours n’étaient pas non plus figées. Homosexuel, il tombera sincèrement amoureux de Greta Garbo.
Lisa Immordino Vreeland aurait pu se contenter de raconter une vie professionnelle et privée somme toute remarquable. Mais le charme de Love, Cecil tient à la multiplicité des points de vue et des portraits qu’on y découvre. Les photographies prises par Cecil Beaton d’illustres personnalités comme d’inconnus défilent : pour la plupart en noir et blanc et inspirées par l’expressionnisme allemand, leur jeu d’ombres et de lumière laisse éclater le caractère et l’intensité de chaque modèle. Le documentaire se détourne ainsi du piège d’un hommage où le protagoniste apparaîtrait sans répit à l’écran.
Avec grâce, les rares passages sur l’intimité de l’artiste apportent une véritable émotion à l’ensemble. En lisant des extraits du journal intime de Cecil Beaton, l’acteur Rupert Everett dévoile la vie intérieure d’un artiste qui se confiait peu. Quand, en voix off, on entend les confessions du photographe qui se dit sensible, en proie aux doutes, et que la caméra balaie les herbes non taillées de son ancienne propriété adorée, les masques tombent. Celui qui se cachait derrière son appareil révèle alors malgré lui toute sa profondeur."
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